Campagne Égypte full Text

Dominique Denon, nommé directeur du Louvre à son retour de la campagne d’Egypte, guidera le travail d’Antoine-Jean Gros.

Ce tableau représente Napoléon Bonaparte visitant ses soldats atteints d’une épidémie de la peste qui décime son armée. Cette mise en scène montre un général qui n’hésite à s’exposer à cette maladie contagieuse et à toucher les malades. Ce tableau fait partie d’un ensemble d’œuvres qui servira la propagande pour Bonaparte, homme courageux, attentif à ses troupes et destiné à avoir un destin exceptionnel.

La révolte du Caire (21 octobre 1798) oppose les Français aux Égyptiens durant la Campagne d’Egypte.

C’est au Caire que Bonaparte installe le siège du gouvernement républicain pendant sa campagne. Il organise le pays et tente de mieux répartir l’impôt foncier en exigeant des titres de propriété. Face à ces dispositions, si étrangères aux usages, le peuple, excédé par une imposition excessive, se soulève le 21 octobre 1798.

Au cours de cette émeute, Bonaparte perd 800 soldats. Dès le lendemain, le général  français réplique avec sévérité et massacre les insurgés, faisant près de 6 000 morts ou blessés.

La Fontaine de Moïse est située à quelques kilomètres au sud de la ville de  Suez. C’est là que Moïse aurait fait jaillir l’eau après avoir traversé la mer Rouge.
Gaspard Monge en a fait une description détaillée que l’on peut retrouver à la fin du tome XI, page 555 de l’édition de Panckoucke de la Description de l’Égypte ou dans le tome II, page 192 des Mémoires de Bourrienne qui raconte la « pause café » que le général Bonaparte et les siens avaient fait grâce aux eaux de cette fontaine

Le général Bonaparte veut donner un statut à son expédition militaire. Ainsi, il va s’entourer de plus de 150 savants pour mener une expédition scientifique en parallèle de son opération militaire.

En 1798 est créé l’Institut d’Égypte ou Institut scientifique égyptien. C’est une société savante du Caire spécialisée en égyptologie, et le plus ancien institut scientifique en Egypte. Gaspard Monge en fut le premier président, Bonaparte le vice-président et Joseph Fourier le secrétaire. Différentes sections sont crées à la manière de l’Institut de France : mathématiques, physique et histoire naturelle, économie politique, littérature et arts.

L’ensemble des travaux ont été publiés dans un ouvrage imposant de 23 volumes (10 de texte et 13 de planches), sans avoir pu bénéficier des connaissances futures qu’apporteront le déchiffrage des hiéroglyphes par Champollion vingt années plus tard. L’édition de cette œuvre immense s’est faite en plusieurs étapes entre 1809 et 1829. Elle est préfacée par Joseph Fourier. Cette publication originale est conservée à l’Assemblée Nationale. Une seconde édition a été publiée par la société Charles-Louis-Fleury Panckouche et est composée de 37 volumes.

Malheureusement, le bâtiment dans lequel a été hébergé cet institut a brûlé lors des troubles du printemps arabe au Caire le 17 décembre 2011,  ce qui a provoqué la perte de nombreux documents d’une valeur inestimable pour le patrimoine culturel Égyptien . Il a rouvert en décembre 2012.