Dès 1804 lors de son couronnement, Napoléon rétablit les titres de prince et princesse dans sa famille. Puis entre 1806 et 1808, il restaura ceux de duc puis de comte, baron et chevalier. Le titre de marquis seul fut oublié.

À la différence de la noblesse d’antan, aucun privilège ne devait être rendu aux membres du nouvel ordre : la France n’avait pas fait une Révolution pour rétablir, dix-neuf ans plus tard, des acquis dont le peuple ne voulait plus.

Un titre de noblesse était une reconnaissance à vie en échange de services rendus à l’État par des individus dans l’exercice de leurs fonctions ou bien au cours d’actions exceptionnelles. Cette nouvelle élite regroupait des membres de l’ancienne noblesse, de la bourgeoisie et accueillait toute personne digne par son mérite, d’être élevée au tout premier rang de la nation.

Douze titres furent créés :

  • Trois d’entre eux sont des frères de l’Empereur ;
  • Trois autres doivent leur titre à leur parenté plus lointaine avec Napoléon : Eugène de Beauharnais est son beau-fils, Joachim Murat est son beau-frère, Jean-Baptiste Jules Bernadotte celui de Joseph Bonaparte.
  • Des six qui restent, Charles Maurice de Talleyrand-Périgord est l’unique civil. Louis-Alexandre Berthier, lui, est le seul à cumuler deux titres.
  • NB. : Jean-Jacques Régis de Cambacérès et Charles-François Lebrun ne sont pas ici comptés au rang des princes car leur statut est quelque peu ambigu. Depuis le décret du 1er mars 1808 (article 1), ils ont droit tous deux au titre, en tant que grands-dignitaires. Ils ne recevront pas comme leurs pairs, une principauté mais un duché dont ils porteront le nom de façon usuelle.

Dès 1804 lors de son couronnement, Napoléon rétablit les titres de prince et princesse dans sa famille. Puis entre 1806 et 1808, il restaura ceux de duc puis de comte, baron et chevalier. Le titre de marquis seul fut oublié.

  • Trende-deux titres sont distribués. Trois de leurs titulaires obtiendront par la suite un titre princier : Louis-Nicolas Davout, André Masséna et Michel Ney.
  • Plus surprenant, trois princes recevront des titres ducaux. Il s’agit de Jean Lannes, créé duc de Montebello un an après avoir été fait prince de Sievers car il refusa toujours de porter ce premier titre ; de Jean-Jacques Régis de Cambacérès et Charles-François Lebrun, princes de jure puisque grands-dignitaires mais qui reçoivent presqu’aussitôt après le titre de prince celui de duc, dont ils feront un usage beaucoup plus régulier.
  • Le titre de duc n’est attribué qu’à des ministres et des maréchaux. Pour qu’il devienne héréditaire, il faut que son titulaire justifie d’un revenu annuel minimum de 200 000 francs.

Comtes

  • Les sénateurs, les ministres et les archevêques sont comtes.
  • Le titre se porte devant le nom.
  • Pour qu’il devienne héréditaire, il faut que son titulaire justifie d’un revenu annuel minimum de 30 000 francs.
  • Les comtes d’Empire sont environ quatre cents, parmi lesquels
  • Concernés : les maires des grandes villes et les évêques sont barons, ainsi qu’un grand nombre de généraux.
  • Justifier d’un revenu annuel minimum de 15 000 francs.
  • La noblesse d’Empire compte plus de mille barons. Le titre se porte devant le nom.
  • Justifier d’un revenu annuel minimum de 3 000 francs et le majorat n’est pas obligatoire pour rendre le titre héréditaire.
  • Le tire se porte devant le nom
  • Plus de 5000 chevaliers ont été nommés au cours du règne de Napoléon.

Mais encore :