Adélaïde d’Osmond naquit à Versailles. Sa maille était des membres de la haute aristocratie, proche des rois de France. Petite, elle jouait avec le premier dauphin de France, fils de Louis XV, mort à 7 ans. Sa mère était une dame d’honneur de Madame Adélaïde, fille de Louis XV, ce qui lui valut sans doute son prénom.

 

Intelligente, Adélaïde d’Osmond reçut une éducation rare pour les jeunes filles de son époque. Son père, le marquis d’Osmond, qui fut ambassadeur du roi dans de multiples pays était un homme ouvert, instruit et tenait à éveiller sa fille. Déjà, à 13 ans, il lui faisait lire « Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations » qu’Adam Smith publia en 1776. Cliquer sur bouton orange ci-dessous pour lire cet ouvrage.

Etienne-Denis Pasquier fut son amant. Ils se sont probablement secrètement mariés au décès de madame Pasquier. Ce proche de Cambacérès, il avait été nommé sous l’empire préfet de Police. Mais ce n’est qu’après la chute de Napoléon que ce dernier eut une carrière politique remarquable.

 

Marcel Proust était un lecteur assidu des mémoires de la comtesse de Boigne. Son personnage Madame de Villeparisis, un des personnages de « À recherche du temps perdu » s’inspire d’Adélaïde d’Osmond.

Royaliste, Adélaïde de Boigne était tolérée par Napoléon. Exilée à Londres, elle rentra en France en 1804. Mais c’est seulement après des retours des Bourbon qu’elle revint au premier plan des soirées mondaines. Elle tenait un salon où se mêlait la haute aristocratie royaliste et la noblesse d’empire. Elle était très liée à Germaine de Staël et Juliette Récamier.

 

Mais son heure de gloire fut à partir de la monarchie de Juillet et l’arrivée de Louis-Philippe au pouvoir. Sa famille était des intimes des d’Orléans et Aldélaïde était très amie avec la reine des Français Marie-Amélie de Bourbon. Son salon se politisa et soutenait le roi.